Partenariat
Nexans soutient une campagne sans précédent de mesures de la pollution plastique des océans
31 janv. 2023
Le voilier Imoca Nexans – Art et Fenêtres est équipé d’un capteur de microplastiques. Sa mission : mesurer la pollution plastique dans les océans lors des courses auxquelles participe le skipper Fabrice Amedeo.
Les campagnes de mesures sont analysées par des scientifiques de l’Université de Bordeaux et de l’Ifremer. Ils ont pris la parole ce lundi pour dévoiler les résultats des mesures à un niveau de précision de 100 microns, un an après avoir annoncé les résultats des mesures à 300 microns.
En savoir plus:
C’est une vaste étude scientifique soutenue par Nexans. Lors des courses auxquelles il participe, le navigateur Fabrice Amedeo réalise toute une série de mesures pour la communauté scientifique. Le capteur microplastiques de l’Imoca Nexans – Art et Fenêtres dispose en effet de trois filtres qui sont changés toutes les 24 heures en course : 300 microns, 100 microns et 30 microns. 53 échantillons ont été prélevés dans l’Océan Atlantique sur le dernier Vendée Globe, correspondant environ à 53 jours de navigation.
Les conclusions de l’analyse des filtres à 300 µm avaient révélé que les eaux de surface de l’océan Atlantique sont deux fois plus polluées par les fibres de cellulose que par les microplastiques.
Les différentes équipes menées par Enora Prado, Chercheur à l’Ifremer Brest, Lab. LDCM, Jérôme Cachot, Professeur des Universités à l’Université de Bordeaux, Lab. EPOC, Sophie Lecomte, Directrice de recherche CNRS, Lab. CBMN et Christophe Maes, Chargé de recherche IRD, Lab. LOPS, ont présenté ce lundi à Obernai, siège d’Hager Group, autre partenaire du projet, les conclusions de l’étude des filtres 100 microns.
Les analysent indiquent une présence importante à nouveau des fibres de cellulose dans les filtres : elles sont 40 fois plus concentrées sur les tamis de 100 µm avec une répartition dans la colonne d’eau quasi équivalente à celles des microplastiques.
news associées
Partenariat
Premiers résultats scientifiques des échantillons récoltés en Atlantique par Fabrice Amadeo
21 avr. 2022“ Malgré des différences hydrodynamiques entre leurs morphologies, les microplastiques et les fibres subiraient une dispersion dynamique similaire dans l’Océan du grand large. ”
Christophe Maes
Chargé de recherche IRD, Lab. LOPSMême tendance pour le microplastique : l'analyse montre qu’une plus grande variété de plastiques est détectée sur les tamis à 100 µm que sur les tamis à 300 µm. Les particules de microplastiques proviennent du polyéthylène téréphtalate (PET) à hauteur de 18 % et du polyéthylène (PE) à hauteur de 16%.
Autre fait marquant : 100 % des échantillons issus des tamis de 100 µm contiennent des microplastiques contre 64 % pour les tamis 300 µm. La concentration moyenne est de 38 particules/m3 (34 fois plus importante que celle des particules de taille supérieure à 300 µm). Ceci peut notamment s’expliquer par une fragmentation plus rapide de certain type de plastique en très petites particules due à des processus à la fois biologiques, chimiques et physiques : l’abrasion, l’action des UV ou encore la biodégradation. « On s’y attendait, mais on avait peu d’idée sur le coefficient multiplicateur », confie Enora Prado.
En passant d’une analyse de 300 à 100 µm, la présence de microparticules (fibres de celluloses et fragments de microplastiques) augmente, et la proportion de microplastiques est également en hausse : à 300 µm il y a deux fois plus de fibres de cellulose, à 100 µm la proportion est de 54 % de fibres de celluloses et 46% de microplastiques.
Ce projet scientifique soutenu par Nexans représente une opportunité sans précédent pour la communauté scientifique, de collecter et analyser les microplastiques de différentes classes de taille, présents dans les eaux océaniques de surface pour lesquelles peu de données sont actuellement disponibles.
“ Nous avons besoin de mieux quantifier et caractériser la pollution des eaux du large pour savoir d’où elle vient, mais aussi pour mieux évaluer le risque associé à cette pollution pour les écosystèmes marins océaniques. ”
Jérôme Cachot
Professeur des Universités à l’Université de Bordeaux, Lab. EPOCJérôme Cachot complète : « globalement, c’est un terrain de jeu relativement nouveau pour la communauté scientifique et à traiter de façon urgente au vu l’augmentation constante de la production plastique mondiale. Cartographier les eaux marines du large représente un challenge car cela couvre des aires géographiques immenses pour lesquelles on a très peu de données sur la pollution plastique. L’objectif est de parvenir à une modélisation pour obtenir une dynamique de la pollution plastique : le transport de ces particules, les sources de production et les zones d’accumulation. Comme on ne peut pas agir partout en même temps, il est important d’identifier les principales sources de pollution plastique pour savoir où agir en priorité ».
Nos sites web
Sélectionnez votre pays pour trouver nos produits et solutions
-
Afrique
- Afrique
- Côte d'Ivoire
- Ghana
- Maroc
- Zone Afrique du Nord
- Amériques
- Asie
- Europe
- Océanie