Le projet de recherche RENOV (Recyclage et Réincorporation de Matériaux Elastomères), soutenu par l’ADEME, vise à développer les solutions techniques innovantes de recyclage des plastiques et en particulier des plastiques industriels réticulés largement utilisés entre autres pour la fabrication des câbles et accessoires d’énergie.
Représentant un investissement global de plus de 3,6 millions d’euros, ce projet est cofinancé à hauteur de plus de 2 millions d’euros par l’Etat, dans le cadre du plan France 2030 (opéré par l’ADEME et financé par l’Union Européenne – NextGenerationEU), qui vise à développer la compétitivité industrielle et les technologies d’avenir du pays.
Ce programme de recherche, impliquant 4 partenaires – Elkem, Hutchinson, Nexans, et Université Claude Bernard Lyon 1 (IMP, CP2M & ISA) et s’appuyant sur l’expertise de la plateforme Axel’One, vise à développer un modèle d’économie circulaire pour les matières plastiques afin de limiter leur impact environnemental, grâce à la collecte des déchets, leur recyclage et leur réintroduction dans la chaîne de fabrication.
Le projet doit permettre de répondre à la demande croissante des marchés en produits contenant des matières recyclées.
Des défis techniques et scientifiques d’importance
Les innovations techniques à développer doivent permettre aux partenaires industriels d’atteindre un taux de 25% d’incorporation de matière première recyclée dans leurs produits finis respectifs. A échéance de 2032, cela pourrait représenter plus de 2 000 tonnes par an pour chaque partenaire.
Plusieurs axes sont à l’étude :
- Le développement de méthodes d’analyse de la composition des déchets et les suivis analytiques des procédés de recyclage, notamment via l’expertise de la plateforme Axel’One ;
- Le développement de méthodes de recyclage mécaniques innovantes et l’association avec des techniques de recyclage chimique ;
- L’incorporation de matières recyclées comme nouvelles matières premières dans les formulations et études des diverses influences (procédés, taux incorporés…).
Des enjeux environnementaux, économiques et sociaux
En première approche, l’utilisation de matières premières recyclées dans le cadre du projet et selon les scénarios proposés devrait contribuer à diminuer l’empreinte carbone des produits finis concernés de l’ordre de 0,3 à 0,9 kg.CO2.eq par kg de produit. Cela correspondrait à une réduction de l’empreinte carbone de ces produits de l’ordre de 20 à 25%. L’analyse du cycle de vie devra être précisée et approfondie et fait l’objet d’une tâche spécifique du projet.
Du point de vue des retombées sociales et économiques, la mise en place de filières et processus de récupération des déchets industriels et de recyclage doit permettre de créer de nouveaux emplois spécialisés sur cette thématique de l’économie circulaire.